« Et l’Eternel nous fit sortir d’Egypte d’une main puissance,… » Deutéronome XXVI, 8. Le processus de sortie d’Egypte débute par une intervention divine directe dans l’histoire des hommes : la dixième plaie. Si les neuf premières plaies peuvent être considérées comme des phénomènes naturels extrêmes, la mort simultanées de tous les premiers-nés ne peut s’expliquer ainsi.
Ce n’est pas l’idée de la liberté qui a enflammé (Saraph même racine en hébreu que Séraphin) les cœurs des esclaves. Ce n’est pas grâce à l’action d’un leader envoyé par Dieu (Shalia’h en hébreu) qu’ils sont sortis d’Egypte. C’est le grand patron en personne qui a fait le boulot : « ... je frapperai tout premier-né dans le pays d’Égypte,… , moi l’Éternel ! » Exode XII,12.
Et Moïse dans tout cela ? Son nom n’a pas encore été cité et il ne le sera qu’une seule fois dans toute la Hagadah ! « Moïse, l’homme qui nous a fait sortir du pays d’Égypte, nous ne savons ce qu’il est devenu. » Exode XXXII,1. Ainsi s’exprimaient les hébreux qui voulaient se fabriquer un veau d’or. Leur principale faute ne fut pas de d’avoir voulu remplacer l’Eternel par une idole mais c’est d’avoir oublié que Moïse agissait sur l’ordre de l’Eternel.
On peut y voir aussi, me semble-t-il, un message de prudence politique que nous transmettent les rédacteurs de la Hagadah. Quand les Hébreux et les Judéens ont confié leur destin à des êtres humains, cela s’est rarement bien terminé : la dynastie de David n’a pas su empêcher l’exil de Babylone, les descendants des Hasmonéens se sont entre-déchirés, facilitant l’annexion de la Judée par Rome, le messianisme de Bar Kochba a provoqué la ruine définitive de la Judée…
Non par l’intermédiaire d’un émissaire
Ce n’est pas l’idée de la liberté qui a enflammé (Saraph même racine en hébreu que Séraphin) les cœurs des esclaves. Ce n’est pas grâce à l’action d’un leader envoyé par Dieu (Shalia’h en hébreu) qu’ils sont sortis d’Egypte. C’est le grand patron en personne qui a fait le boulot : « ... je frapperai tout premier-né dans le pays d’Égypte,… , moi l’Éternel ! » Exode XII,12.
Et Moïse dans tout cela ? Son nom n’a pas encore été cité et il ne le sera qu’une seule fois dans toute la Hagadah ! « Moïse, l’homme qui nous a fait sortir du pays d’Égypte, nous ne savons ce qu’il est devenu. » Exode XXXII,1. Ainsi s’exprimaient les hébreux qui voulaient se fabriquer un veau d’or. Leur principale faute ne fut pas de d’avoir voulu remplacer l’Eternel par une idole mais c’est d’avoir oublié que Moïse agissait sur l’ordre de l’Eternel.
On peut y voir aussi, me semble-t-il, un message de prudence politique que nous transmettent les rédacteurs de la Hagadah. Quand les Hébreux et les Judéens ont confié leur destin à des êtres humains, cela s’est rarement bien terminé : la dynastie de David n’a pas su empêcher l’exil de Babylone, les descendants des Hasmonéens se sont entre-déchirés, facilitant l’annexion de la Judée par Rome, le messianisme de Bar Kochba a provoqué la ruine définitive de la Judée…